Présenté avec beaucoup de retard, dû à la chute du gouvernement Bayrou et au faux départ de Sébastien Lecornu, le projet de loi de finances (PLF) pour 2026 est désormais entre les mains du Parlement. Le texte de départ prévoit une baisse du déficit à 4,7 % du PIB, après 5,4 % en 2025, soit un effort budgétaire d’une trentaine de milliards d’euros. Le texte va cheminer d’une manière inédite. Le Premier ministre a exclu de recourir au 49.3, s’en remettant au Parlement pour parvenir à un compromis avant la fin de l’année. Retrouvez ici tous nos articles sur le budget 2026.
Selon l’architecture budgétaire actuelle, le prélèvement sur recettes français destiné au budget de l’Union européenne augmentera finalement moins que prévu. C’est le résultat d’une négociation menée par la France et d’autres pays contributeurs net au niveau européen.
Pour justifier la suppression de deux jours fériés, le gouvernement pointe le temps de travail des Français qu’il juge inférieur à celui du voisin allemand. En réalité, le nombre d’heures travaillées par les actifs français est supérieur, mais le taux d’emploi est plus élevé en Allemagne. Qu’en est-il réellement ?
Dans un contexte où le gouvernement cherche à augmenter le temps de travail des Français, Astrid Panosyan-Bouvet a évoqué la possibilité pour les salariés de faire « monétiser » leur cinquième semaine de congés. Une mesure qui fait bondir la CFDT.
Auditionnée par la commission des finances du Sénat, la ministre des Comptes publics souligne que le moment est celui du « point de départ de la construction du compromis » sur le budget 2026. Ferme sur l’objectif de réduction, elle s’est cependant montrée ouverte à des évolutions et à la réflexion sur un certain nombre de sujets.
Les économies demandées aux collectivités territoriales devraient passer de 2,2 milliards en 2025 à 5,3 milliards en 2026, selon le plan d’économie présenté par François Bayrou mardi 15 juillet. Un montant qui fait bondir aussi bien à droite qu’à gauche de l’échiquier politique au Sénat. Chaque camp rappelle la part limitée des territoires dans le déficit et leur rôle prépondérant dans l’investissement public.
Le gouvernement a publié les budgets limites de chaque mission de l’Etat en vue de l’examen du futur prochain projet de loi de finances. Le document prévoit une dépense publique estimée à 1722 milliards d’euros l’an prochain.
Lors de l’annonce de ses grandes orientations budgétaires pour 2026, le Premier ministre François Bayrou s’est dit vouloir « être intransigeant avec ceux qui cherchent à frauder ». Il a par ailleurs annoncé déposer « à l’automne un projet de loi contre la fraude fiscale et sociale » et une mission « confiée à trois parlementaires ». La sénatrice centriste Nathalie Goulet s’est portée candidate.
Lors d’une conférence de presse au Sénat ce mercredi 16 juillet, le sénateur communiste Fabien Gay a présenté sa proposition de loi visant à ramener la TVA sur l’énergie à 5,5 %. Une mesure jugée indispensable pour mettre fin au « racket organisé » selon le sénateur.
Interrogée sur la façon dont le Président de la République avait reçu le plan d'économies présenté par François Bayrou. La porte-parole du gouvernement rapporte qu’Emmanuel Macron a estimé que le projet de budget avait « la vertu du courage, de l'audace et de la lucidité ».
Le rapporteur général du budget au Sénat, Jean-François Husson (LR), constate que le Premier ministre a repris des éléments de la contribution sénatoriale, mais qu’il y a des « divergences », notamment sur les collectivités. Sur celle de la suppression de deux jours fériés, il précise que la question « n’est pas mineure ». Côté Sécurité sociale, la rapporteure générale Elisabeth Doineau constate que le plan est « à la hauteur des efforts à faire ».
Après les annonces de François Bayrou, la gauche sénatoriale dénonce un budget « profondément inégalitaire », qui fait payer à tous les « largesses fiscales » du gouvernement à l’égard des grandes fortunes ces dernières années. Alors que le spectre de la censure plane sur le gouvernement Bayrou, les socialistes semblent miser sur la contribution de solidarité mais préviennent : si le dispositif n’est pas à la hauteur, « ça ne sera pas possible. »
Après le plan d’économies de près de 44 milliards d’euros annoncé par le premier ministre, le socle commun est à peu près satisfait au Sénat, d’autant que les propositions de la Haute assemblée ont été en partie reprises. Mais sur la question des collectivités, ça grince chez les LR.